09/12/2007

Somaliland

Après un long périple, notre petit avion à hélice en provenance d’Addis-Ababa se pose à l’aéroport d’Hargeisa, situé sur un plateau qui surplombe spectaculairement la ville. Atterrissage dans une chaude lumière de soleil couchant mais je ne suis pas mécontent d’avoir un pull avec moi !

Hargeisa, du peu que j’en ai vu, est bien plus développée que les villes du Sud Soudan. Le climat est sec, la végétation se limite à quelques arbustes, on devine un paysage de rocaille et de buissons aux faubourgs de la ville. L’architecture n’est pas la même, les habitants non plus. Nous sommes dans un pays musulman, toutes les femmes sont voilées, souvent intégralement. Les Somaliennes m’ont semblé bien belles, même si je n’ai souvent vu que leurs yeux.

A 14-15h, la vie s’arrête, le "Kat" fait son apparition sur le marché. Les administrations ferment. Les hommes commencent le masticage compulsif de cette plante qui enivre les sens. De la façon dont on me l’a décrit, j’en conclus que ça s’apparente à un gros excitant, surement pas légal en Europe… ! Mais personne ne m’en a proposé, va falloir revenir pour parfaire mon éducation !

De la ville, je n’ai pas vu grand-chose à part mon hôtel et le bureau (luxueux) de Handicap International. Je suis venu jusqu’ici pour un atelier de 5 jours organisé par Sylvie, la conseillère technique régionale pour les projets Handicap d’éducation aux dangers des mines. Echange d’idées et d’expérience avec l’équipe du Somaliland et l’équipe du Puntland (autre région somalie plus ou moins autonome), cours de rattrapage, j’ai fais le plein de conseils pour améliorer notre projet de Malakal.

Une fois tout de même nous avons pu aller sur le marché central d’Hargeisa pour nous perdre dans son dédale de petites échoppes et de boutiques. Les femmes se couvrent à mon approche. Nous nous attardons sur le "milk channel", le commerce du lait, car l’équipe Handicap du Somaliland a trouvé un moyen original de faire passer des messages de prévention aux populations rurales : le lait collecté dans la région arrive tous les jours à Hargeisa pour être échangé contre d’autres produits (sucre, viande, etc.). A la fin de la journée, les bidons de lait repartent à vide vers leurs lieux d’origine, accompagnés toutefois d’une brochure Handicap d’information aux dangers des mines, traduite en somali pour être compris de tous.

J’ai apprécié l’accueil chaleureux des Somalilandais (et non des Somaliens attention, ça n’est pas la même chose), la fraicheur du climat et les locaux Handicap sans commune mesure avec ceux du Sud Soudan. Je ne suis pas sur d’avoir l’occasion d’y remettre un jour les pieds alors vous comprendrez que je chéris déjà mon tampon officiel du Somaliland, de quoi faire causer dans un ou deux diners mondains…

Retour au Soudan pour la suite de mes aventures ! Bon hiver à tous !

 

Aucun commentaire: