25/11/2007

Indiana Jones

Vous vous rappelez dans les films Indiana Jones, quand il prend l'avion et parcourt le monde, on voit un petit avion se déplacer sur une carte mondiale et laisser derrière lui un trait rouge pour marquer ses différentes étapes. Quand je pense à mes deux dernières semaines, c'est ce qui me vient à l'esprit, sauf que la carte est celle de l'Afrique de l'Est et que je ne suis pas aussi cool qu'Indiana Jones (j'ai fini par l'accepter au terme d'une longue introspection).

Sud Soudan, Kenya, Ethiopie, Somaliland en 10 jours, une flopée d'images fortes et de souvenirs à garder au chaud pour plus tard, quand me reviendra le privilège de radoter mes expériences passées.

Donc, au dernier épisode, on s'était quitté à mon retour à Malakal, dans la brousse, en bordure du champ de mines. Quelques jours après mon retour, visite d'une délégation de VIP, sur tous les projets Handicap International au Sud Soudan. 1ere étape : Malakal. Après avoir entraperçu nos activités de prévention, la délégation repart dans son petit avion à hélice loué spécialement pour l'occasion, rejoint pas 2 nouveaux passagers, à savoir moi et William (mon bras droit) ! Tant qu'à faire, puisqu'on doit se rendre à Juba, autant en profiter ! Je n'ai jamais aimé l'avion (je sais, il parait que c'est branché d'avoir la trouille, mais c'est la vérité) donc je n'étais pas ravi de me retrouver dans un petit Cesna 8 places, avec vue plongeante sur le cockpit encore une fois. Et ben en fait, je préfère de loin les petits aux gros avions. Je ne sais pas vraiment pourquoi, j'ai eu l'impression de mieux contrôler… !

Décollage de Malakal, un troupeau de vache traverse devant nous la piste de décollage… Je souris nerveusement. 1er arrêt dans un petit village sans route, sans voiture, dans la brousse au milieu de nul part, pour récupérer d'autres passagers. L'endroit est très beau vu du ciel, on amorce la descente, aucune piste en vue, normal, on se pose dans un champ ! A nouveau des vaches, mais cette fois c'est nous qui empiétons sur leur espace…

Deuxième étape à Bor, dans l'état du Jonglei, où Handicap a deux projets : l'un de rapatriement de réfugiés, l'autre d'assistance aux personnes handicapées. Bor, c'est un peu le Far West en terme de sécurité. Le compound Handicap est bien plus rustique, je ne devrais vraiment pas me plaindre, ici, les expats dorment dans des tentes et des tukuls ! On visite la way-station, sorte de centre de transit pour les réfugiés. Thierry, le chef de projet rapatriement, est tout content : notre visite coïncide avec l'arrivée des deux premiers avions de la saison en provenance du Kenya (les opérations de rapatriement cessent pendant la saison des pluies), la way-station tourne à plein régime. Vraiment chouette de voir ça, d'essayer d'imaginer ce qui se passe dans la tête de ces gens, qui reviennent au pays après plusieurs dizaines d'années pour certains.

L'avion redécolle pour sa destination finale : Juba. Les pilotes nous gâtent et décident de voler à basse altitude au dessus du Nil jusqu'à Juba. Le soleil se couche sur les marécages formés par les bras du Nil, les plaines vertes s'étendent à perte de vue, on aperçoit une grande migration de plusieurs milliers d'antilopes ou de gazelles. Vu du ciel, le Soudan peut être magnifique.

Juba n'était qu'une étape, William et moi repartons ensuite pour un atelier de travail au Somaliland (ou Handicap a un autre projet d'éducation aux dangers des mines) !! Le Somaliland est une Etat plus ou moins indépendant (autoproclamé en fait) de la Somalie, que l'on peut difficilement qualifier d'état tant c'est le bordel… ! (pardon pour l'expression). Pour arriver à Hargeisa, capitale du Somaliland, nous faisons étape à Nairobi et surtout Addis Ababa, capitale de l'Ethiopie. On y passe la nuit et une matinée, le temps de gouter le café, incroyable, de marcher un peu dans les rues de cette capitale africano-soviétique (pour l'architecture, on se croirait en Europe de l'Est, immeubles monumentaux et hideux, avenues extra-larges à 7 voies, etc.) où la misère est bien présente. Notre hôtel m'a fait penser à un immeuble d'habitation Est-allemand des années 70, kitch garantie. On dort bien à Addis, il fait tellement froid (on est à plus de 2500 mètres d'altitude) qu'on s'enroule dans les couvertures.

Là, je suis à Hargeisa, je vous en parle bientôt ! Tchao a touti !



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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Indiana Dom
Mais si, t'es plus cool qu'Indiana Jones, j't'assure... Lui il atterrissait pas sur les troupeaux de vaches! Et il avait pas un look (en particulier capillaire) aussi étudié que le tien! ;)

Anonyme a dit…

Pour le look je suis bien d'accord avec natch...
Pour ce qui est de contrôler l'avion parce qu'il est plus petit... moi je me dit que j'ai les mêmes chances qu'il ne vole pas très droit... :) mais bon, on ne sais jamais...

Bonne continuation